Goffin reprend du service: les cinq défis de Super David
Le joueur liégeois attend le grand déclic.
- Publié le 01-08-2018 à 12h10
- Mis à jour le 01-08-2018 à 12h11
Le joueur liégeois attend le grand déclic. Après plusieurs mois de galère et plusieurs semaines de repos, le joueur liégeois reprend du service, cette semaine, lors du tournoi de Washington. Il espère terminer l’année sur un mode majeur, comme l’année passée. Cela passe, bien sûr, par un mental gagnant. Lors des derniers tournois, le Liégeois est en effet apparu en manque de confiance.
Mental : retrouver la confiance et l'esprit conquérant
Depuis le début de l’année, David Goffin n’évolue pas à son meilleur niveau. Éliminé prématurément des trois premiers tournois du Grand Chelem (par Benneteau à Melbourne, par Cecchinato à Roland-Garros et par Matthew Ebden à Wimbledon), le Liégeois a loupé tous ses grands rendez-vous. Sa blessure à l’œil, contractée en février lors de la demi-finale du tournoi de Rotterdam face à Dimitrov, est l’une des causes majeures de cette baisse de régime. Elle est arrivée au plus mauvais moment, alors qu’il montait en puissance. Elle l’a fait douter durant de longues semaines. Et l’on sait que David a besoin d’être bien dans sa tête pour sortir son meilleur jeu. Il suffit d’un grain de sable pour que toute sa mécanique soit enrayée. On a vu, tant sur la terre battue parisienne que sur le gazon londonien, qu’il n’évoluait pas en confiance, qu’il ne lâchait pas ses coups comme de coutume, bref, qu’il ne jouait pas en Top 10 mondial. On espère que les quelques jours de vacances, pris après son élimination à Wimbledon, lui auront permis de faire le vide dans sa tête.
Physique : repartir du bon pied après plusieurs mois de galères et de travaux forcés
Avec son gabarit plutôt léger, David Goffin est un joueur atypique sur le circuit ATP. À l’instar de Justine Henin autrefois, il doit donc user de tout son talent naturel pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux, souvent habillés en taille XXL. Et il doit, parallèlement, être au meilleur de sa forme physique pour optimiser sa vitesse de déplacement et son sens de l’anticipation, deux de ses atouts majeurs. Tout cela a un prix, surtout lorsqu’il faut ajouter un travail supplémentaire après des blessures (Roland-Garros 2017 et Rotterdam 2018). À l’évidence, David a payé au tarif plein son agenda de forçat des courts. Là, il n’a plus joué depuis près d’un mois. C’est l’heure de repartir du bon pied !
Inspiration : toujours plus haut
Ce n’est pas la première fois dans sa carrière que David Goffin traverse une période délicate. Après avoir épaté la galerie en 2012 en se révélant lors d’un huitième de finale mémorable face au grand Federer sur le Central de Roland-Garros, il avait traversé un terrible trou d’air en 2013, collectionnant les éliminations précoces. Mais il était reparti de plus belle en 2014, l’année de sa véritable explosion au plus haut niveau avec ses deux premiers titres ATP (Kitzbuhel et Metz) et son envolée dans la hiérarchie mondiale (il passa de la 110e place à la 22e en l’espace de quelques mois). Les hauts et les bas font partie de son CV. Jusqu’ici, après chaque revers, l’élève de Thierry Van Cleemput a toujours réussi à rebondir. C’est d’ailleurs le propre des grands champions de se servir d’un échec comme d’un tremplin.
Grand Chelem : vaincre le signe indien
Bizarrement, depuis le début de sa carrière, David Goffin n’a jamais réussi à se hisser en demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem. À ce jour, ses meilleures performance en Majeurs sont des quarts de finale à Roland-Garros (2016) et à Melbourne (2017). C’est évidemment très inhabituel pour un joueur qui fréquente désormais le Top 10 mondial. Tôt ou tard, David devrait vaincre le signe indien et s’offrir une place dans un dernier carré. À l’aise sur toutes les surfaces, il a le talent et l’expérience pour relever ce défi. Et pourquoi pas lors du prochain US Open ? On en saura déjà davantage sur son état de forme, cette semaine, lors de l’ATP 500 de Washington. Exempté du premier tour, il fera ses débuts face au vainqueur du match entre le Français Herbert et l’Américain Krueger. Les Masters 1000 de Toronto et de Cincinnati complèteront ensuite sa préparation pour Flushing Meadows.
Masters : rejouer le coup de 2017
L’an passé, après sa malencontreuse blessure à la cheville de Roland-Garros, David avait terminé la saison sur les chapeaux de roues, s’adjugeant notamment les tournois de Shenzen et de Tokyo avant de se hisser en finale du Masters de Londres en battant notamment Rafael Nadal et Roger Federer ! Dans la foulée, le Liégeois avait encore porté l’équipe belge de Coupe Davis lors de la fameuse finale de Villeneuve-d’Ascq face à la France. Et s’il nous rejouait le même coup cette année ? Pour l’heure, une participation au Masters semble évidemment très improbable (il occupe la 21e place à la Race to London qui ne qualifiera que huit joueurs). Mais elle peut lui servir de motivation supplémentaire. Tout comme l’objectif de terminer l’année dans le Top 10 mondial, un défi d’autant plus difficile qu’il aura de nombreux points à défendre d’ici décembre.